Mons Veneris, histoires et récits érotiques

Il fait beau. Désespérément beau. Toujours beau. Et la neige ? Il faudrait qu'il neige. Mais non. Il fait beau. Toujours. C'est comme ça ici. J'ai passé la nuit là-bas. Chez elle. Chez mon amante. Je suis arrivé chez elle hier soir à huit heures. La route était pleine de voitures. Mais un peu moins que dans l'après-midi où tout n'était que bouchon. Les vacances sont finies. Pour certains. Huit heures. Je sonne. Elle m'ouvre. On tombe dans les bras l'un de l'autre en s'embrassant fougueusement. Je n'ai même pas le temps de tomber la veste, de me déchausser. Je laisse une flaque d'eau sale, juste là, derrière l'entrée, où nous sommes restés scotchés. Avant de poursuivre, je me mets a l'aise. Histoire de ne pas décorer son appart avec mes pompes pleines de neige fondante et d'autres substances plus salissantes. Et nous reprenons ou nous en étions, ce baiser. Un baiser infini. Le temps s'est arrêté. Ne reste que nous deux. La lumière est tamisée, il n'y a pas de musique, seul le tic-tac lointain d'une horloge... Mais cela nous importe peu. Seule elle importe. Sa bouche, son corps. Sa bouche. Son visage, si près du mien. Effeuillage. Éloge de la lenteur. Le temps passe. Nous pas. Nous sommes toujours là, l'un à l'autre, l'un dans l'autre. Nus. Finalement. Je délaisse ses lèvres le temps de baiser son corps, ses seins, aux mamelons fièrement dressés vers le ciel. Collines de blancheur. Douce chaleur, chaleur douce. Le creux de son ventre. Je me glisse sous ses cuisses, j'embrasse des choses plus intimes, elle apprécie la chose, son corps tressaute, j'embrasse de plus belle. Jusqu'à l'extase. La suite est moins délectable : capote, panne (à cause de la capote ?)... Faim. Besoin d'énergie. Elle a préparé quelques patates à la vapeur. Avant de passer à table elle enlève ses lentilles dans la salle de bain. Je la suis. Je l'enlace. La panne s'estompe. L'engin se redresse, d'un coup. Je me retrouve assis par terre, le dos à la baignoire, elle me chevauche. La jouissance arrive, vite. Violente. J'ai juste le temps d'extraire mon pénis de son vagin, pour limiter les dégâts : nous avions passés outre la capote sapeuse de plaisir. Mon ventre se retrouve aspergé. Elle est contente, elle aime me voir jouir. Nous dînons. Surtout moi. J'avais faim. Elle a fait un petit gâteau aussi, à la crème de marron. Délicieux. J'en avale la moitié. Voilà. Je suis repus. Nous allons nous coucher. Nous nous endormons bientôt dans les bras l'un de l'autre. Puis, peu avant 5h, je me réveille, une envie, subite, comme ça. Elle aussi. Nous explorons l'envie en question. Pénétration. Ondulations. Une heure durant. Nous essayons tous les rythmes, mais seulement deux positions, la jouissance ne vient pas, ni d'un côté ni de l'autre. Nous sommes bien, comme ça, l'un dans l'autre. Tandis qu'elle me chevauche, je caresse ses fesses, puis son anus. D'habitude, elle me faisait faire machine arrière. Mais là non. Je fais donc machine avant. J'ose. J'essaye. J'innove. J'enfonce doucement mon doigt dans son anus. Elle semble apprécier. Point de lubrifiant sous la main, mais déjà une phalange dans son petit trou. Pas plus. Et c'est l'orgasme. Tout les deux. En même temps. Intense. Folle nuit d'amour. L'expérience nouvelle lui a plu. Je suis content. On pourra tenter d'autres expériences... Peut-être. Le réveil sonne. Elle reprend le travail aujourd'hui. Encore quelques calins. Il faut se lever. Elle résiste. C'est moi, être raisonable s'il en est, qui la pousse presque en-dehors de ce lit d'amour. Petit-déj'. Puis c'est l'heure. L'heure d'y aller, l'heure de se séparer, l'heure d'un dernier baiser dans la cage d'escalier... Des amants ne s'embrassent pas dehors en public. Ca rend le jeu plus... Je ne sais pas. Est-ce vraiment un jeu ?

Mer 21 mai 2014 Aucun commentaire